Être entrepreneur, c’est bien plus qu’un métier. C’est un chemin. Parfois exaltant, parfois exigeant. Et sur ce chemin, il y a une ressource précieuse que l’on oublie trop souvent de cultiver : la confiance en soi.
La confiance d’oser. De se relever. De dire non. De se rendre visible. D’y croire encore, même quand c’est flou. Alors comment renforcer sa confiance en soi en tant qu’entrepreneur, sans se trahir, sans se forcer, et sans attendre que tout soit “parfait” pour avancer ?
Voici 7 pistes concrètes et humaines, pour ancrer votre confiance dans le réel… et dans ce que vous êtes déjà en train de construire.
1/ Renforcer la confiance en soi grâce au feedback : vous parler pour vous soutenir
Le feedback, ce n’est pas uniquement une remarque que l’on attend d’un client, d’un mentor ou d’un manager. C’est une véritable compétence, que tout entrepreneur gagne à développer… d’abord avec soi-même.
Et si, au lieu d’être votre critique la plus sévère, vous deveniez aussi votre meilleur soutien ?
Qu’est-ce que le feedback, exactement ?
À l’origine, le mot feedback vient de l’aéronautique : c’est une information de retour qui permet d’ajuster une trajectoire. En entrepreneuriat, c’est la même chose. Le feedback vous aide à voir ce qui fonctionne, ce qui coince, et ce qui peut évoluer.
Mais attention : il ne s’agit pas d’un simple jugement. Un bon feedback est clair, sincère, et constructif. Il peut porter sur le faire (vos actions, vos résultats) et sur l’être (vos intentions, votre posture, votre façon d’être présent·e dans votre activité).
Le feedback commence avec vous
Bien souvent, nous attendons des autres qu’ils nous valident, nous rassurent, nous montrent que nous sommes sur la bonne voie. Et si vous deveniez capable de vous offrir ce regard-là, en conscience et en régularité ?
Voici une routine simple à intégrer chaque semaine :
Qu’est-ce que j’ai bien fait cette semaine ? (même les choses les plus simples)
Qu’est-ce que j’aurais pu faire autrement ? (sans jugement, juste avec lucidité)
Qu’est-ce que j’ai envie de renforcer ou d’explorer pour la suite ?
Prenez un moment pour écrire ces réponses, les dire à voix haute ou les enregistrer si vous préférez l’audio. L’essentiel est de vous offrir ce retour. Non pas pour vous juger, mais pour vous ajuster, vous encourager, et mieux vous connaître.
Le feedback, un moteur de confiance en soi
Quand vous vous offrez un feedback régulier, sincère et nuancé, vous devenez votre propre point d’appui. Vous n’avez plus besoin d’attendre la reconnaissance extérieure pour avancer. Vous savez pourquoi vous avancez, et comment continuer.
Et en prime, plus vous êtes à l’aise avec ce processus pour vous-même, plus vous saurez aussi donner (et recevoir) du feedback dans votre environnement professionnel. De quoi nourrir votre leadership, avec authenticité.
2/ Développer sa résilience pour nourrir sa confiance en soi
Comprendre les mécanismes de la résilience entrepreneuriale
La résilience n’est pas un trait de caractère réservé à quelques rares privilégiés. C’est une compétence. Une façon d’aborder les situations difficiles avec souplesse et lucidité. Accepter ce qui est. Prendre soin de soi. S’adapter plutôt que résister.
Prenez l’habitude d’identifier ce que vous contrôlez… et ce que vous ne contrôlez pas. Cette distinction toute simple peut vous éviter de gaspiller de l’énergie inutilement et vous concentrer sur l’essentiel.
Rebondir après un échec : une opportunité de renforcer la confiance en soi
Chaque fois que vous vous relevez après une difficulté, vous envoyez à votre cerveau un message fort : « Je peux faire face ». Ce simple constat nourrit la confiance, même si le succès final n’est pas encore là.
Pour faciliter ce rebond, posez-vous ces questions après chaque expérience difficile :
Qu’est-ce que cette situation m’a appris ?
Qu’est-ce que je referais différemment ?
Qu’est-ce que j’ai bien fait malgré tout ?
Ce processus transforme l’échec en levier d’apprentissage.
Créer ses propres repères en période d’incertitude
En tant qu’entrepreneur, vous pouvez créer vos propres ancrages : routines, carnets de bord, méditation, cercle de soutien… tout ce qui vous aide à retrouver un sentiment de stabilité intérieure même quand l’extérieur tangue.
Un exemple concret : démarrer chaque journée par 5 minutes pour vous poser une intention (ou un objectif principal) et terminer par un rituel de clôture (revue des actions, gratitude ou respiration).
3/ Apprivoiser ses finances pour gagner en sécurité intérieure
L’argent est souvent un tabou… et pourtant, c’est l’un des piliers de la confiance en soi d’entrepreneur.
Quand on ne sait pas où on en est financièrement, l’insécurité prend toute la place. Alors que quand on met les choses à plat — même si ce n’est pas (encore) parfait — on reprend la main.
Commencez par poser vos chiffres : ce qui entre, ce qui sort, ce que vous voulez atteindre. Et faites-le avec curiosité, pas avec jugement.
Puis, petit à petit, mettez en place des décisions simples :
Créer un fichier de suivi.
Épargner un peu chaque mois.
Prendre conseil si besoin.
Votre confiance n’a pas besoin d’un compte bancaire à six chiffres. Elle a besoin de clarté, d’organisation… et d’un sentiment de sécurité, même modeste, mais stable.
4/ Créer un réseau qui soutient (vraiment)
Le rôle du réseau dans la construction de la confiance en soi
Votre confiance se nourrit aussi de vos interactions. Des regards qui vous soutiennent. Des échanges qui vous inspirent. Des retours qui vous rappellent que vous êtes sur le bon chemin, même si vous doutez parfois.
Un bon réseau, ce n’est pas une foule de contacts. C’est une poignée de personnes avec qui vous pouvez parler vrai. Ce sont des espaces où l’on peut être soi sans costume.
Comment développer un réseau authentique et aligné
Prendre soin de son réseau, ce n’est pas “faire du business”. C’est créer des liens sincères. Écouter, partager, poser ses questions sans peur d’être jugé. Et surtout, choisir des environnements où vous vous sentez libre d’être vous-même.
Vous pouvez commencer par identifier 3 personnes avec qui vous aimeriez échanger plus régulièrement, et leur proposer un rendez-vous (même virtuel) pour prendre de leurs nouvelles.
Entretenir des relations nourrissantes sur le long terme
Un réseau se cultive. Par des attentions simples. Des nouvelles données sans intention cachée. Des échanges réguliers. Il devient alors un filet de sécurité — et un miroir bienveillant — dans votre aventure entrepreneuriale.
Créez vos propres rituels de lien : un café mensuel entre pairs, un groupe WhatsApp de soutien, ou un message spontané chaque semaine à une personne de votre cercle.
5/ Travailler sa posture pour gagner en confiance en soi
Clarifier ses valeurs pour renforcer sa posture entrepreneuriale
Votre posture professionnelle s’ancre dans ce qui compte vraiment pour vous. Clarifiez vos valeurs et laissez-les guider vos décisions. Vous serez étonné(e) de la solidité intérieure que cela crée.
Posez-vous la question : quelles sont mes 3 valeurs non négociables ? Et comment se traduisent-elles concrètement dans mon activité ?
Oser poser ses limites pour mieux se respecter
Dire non, fixer un cadre, arrêter de faire « comme tout le monde »… C’est une étape incontournable pour retrouver votre juste place. Et donc pour renforcer la confiance en soi.
Exemple : si vous avez tendance à dire oui à toutes les demandes, testez cette phrase : « Je vous remercie pour la proposition, je prends un temps de réflexion avant de vous répondre. » Cela crée de l’espace sans conflit.
Aligner sa communication à qui l’on est vraiment
Votre manière de communiquer dit beaucoup de votre posture intérieure. Plus vous osez être vous-même dans votre message, vos offres, vos contenus… plus votre confiance se consolide.
Une piste : relisez vos textes ou vos pages de vente à voix haute. Si ça sonne faux, ajustez-les pour qu’ils reflètent vraiment votre ton, vos convictions, votre style.
6/ Célébrer ses avancées (même petites)
Une autre habitude toute simple, mais puissante : célébrer vos progrès.
Vous avez signé un client ? Bien sûr que c’est important.
Mais vous avez aussi :
refusé un projet qui ne vous ressemblait pas,
publié un post même si ça vous faisait peur,
osé parler de vos offres sans vous excuser.
Ça aussi, ça compte. Et c’est en posant de la reconnaissance sur ces petits pas que vous bâtissez une confiance qui ne dépend plus du résultat final.
Prenez l’habitude de vous dire : « Bravo ». Même à voix basse. Même pour un détail. Parce que chaque pas est une preuve que vous avancez.
7/ Se faire accompagner pour ancrer la confiance en soi
Enfin, la dernière étape — et non des moindres : ne pas faire ce chemin seul(e).
Vous avez le droit d’avoir besoin d’un soutien extérieur. Un regard qui vous aide à y voir clair. Une présence qui vous invite à vous reconnecter à vos ressources. Un cadre dans lequel vous pouvez poser ce que vous ne dites à personne.
Se faire accompagner, ce n’est pas “ne pas savoir faire”. C’est choisir de se donner les moyens d’avancer plus vite, plus en paix, plus confiant(e).
C’est ce que je vois chaque jour avec mes clients : la confiance ne tombe pas du ciel, elle se construit à deux.