Comment gérer ses émotions ?

Comment gérer ses émotions

Comment gérer ses émotions ? C’est tout un art !

Mieux gérer ses émotions ne s’entend pas bien avec maîtriser ses émotions. Pour bien vivre nos émotions et gagner en sérénité, il est important de lâcher prise.

Il y a des émotions désagréables, il y a des émotions difficiles à vivre. Certains veulent les canaliser, d’autres veulent les maîtriser. Mais cacher et ne pas accueillir ses peurs, sa colère ou sa tristesse peuvent avoir un impact sur la santé.

Ce qu’il faut savoir, c’est que derrière une émotion, il y a un besoin. Donc ne pas écouter ses émotions, c’est ne pas répondre à ses besoins. Dans cet article, je vous explique pourquoi je n’aime pas parler d’émotions négatives, je vous explique comment gérer vos émotions et surtout, je vous parle de la colère et de comment en sortir.

On parle souvent d’empathie vis-à-vis des autres mais je pense que la première chose à faire pour bien gérer ses émotions est de se donner de l’empathie ! C’est important pour prendre conscience que les émotions que tu ressens ont un rôle à jouer.
 
Mais j’imagine que ton quotidien ressemble peut-être parfois à mélange de joie, colère, confiance, peur, euphorie et frustration. Alors, comment gérer ton ascenseur émotionnel ?
 
Je t’accorde que certaines situations émotionnelles ne sont pas agréables, mais pas du tout. D’autant plus que dans certains cas, c’est un peu comme le morceau de scotch collé sur ton doigt. Tu n’arrives pas à t’en débarrasser. Tout comme ce que vient de te dire Alfred qui va te pourrir ta journée, c’est évident ! Ou encore pourquoi ce sentiment de colère permanent. Je reviendrai plus loin sur comment s’en défaire. Mais avant tout, revenons sur ce que l’on nomme les émotions.

Certains parlent d’émotions négatives et d’émotions positives.

Comment gérer les émotions ? Arrêter de parler d’émotions négatives 

Dire qu’il existe des émotions négatives et des émotions positives revient à envoyer à ton cerveau un message comme quoi il faut fermer les vannes. Ou encore faire l’autruche pour ne pas subir les émotions négatives. Mais être dans le contrôle de ses réactions n’est pas la bonne solution.

Si le driver « Sois fort » est très présent dans ta vie (tu sais, ce super pouvoir qui te coupe de tes émotions), peut-être cherches-tu à contenir les émotions comme la peur, la colère, la tristesse dès qu’elles se présentent. Tu les stockes et les entasses au plus profond de toi (comme les couches de l’oignon) jusqu’au moment où le volcan explose.

Il y a les émotions, un point c’est tout

Imagine un instant que tu es un chat. Alors, tes émotions sont comme tes moustaches. Tes émotions sont des capteurs pour t’alerter que quelque chose ne tourne pas rond, pour te prévenir d’un danger, ou te reconnecter tout simplement à tes besoins. C’est pourquoi il est important d’identifier les émotions.
 
En effet, à chaque état émotionnel correspond un besoin. Donc renier une émotion s’apparente à refouler tes besoins.
 
Néanmoins, pris dans le marasme émotionnel que suscite la peur, la colère, le stress ou la tristesse, je t’accorde qu’à l’instant T, ce n’est pas évident de réguler ses émotions. Et encore moins se demander pourquoi tes antennes s’agitent et quel besoin tu dois nourrir. En revanche, lorsque le calme est revenu, tu peux très bien t’interroger sur la cause profonde de cet état émotionnel.
 

Comprendre ses émotions, c’est aussi faire preuve d’intelligence émotionnelle

 
Je t’invite aussi à te demander si l’émotion que tu as laissée paraître était la bonne. A savoir que, parfois, l’émotion qui « déborde » n’est pas toujours la bonne. Je m’explique. Prenons un exemple. Tu gardes ton petit neveu et soudainement, il lâche ta main et traverse la rue alors que le feu est vert et qu’une voiture s’approche. Souvent, le premier réflexe est de crier et de se mettre en colère. Mais selon toi, dans cette situation, est-ce vraiment de la colère ou de la peur ?
Quoi qu’il en soit, tu as le droit d’avoir peur, d’être en colère, d’être triste. Tu as le droit de l’exprimer et surtout de satisfaire tes besoins.
 
Le plus important pour toi est d’apprendre progressivement à ne plus les stocker, à les accueillir lorsqu’elles se présentent. interroges-toi sur ce qui pourrait te rassurer si tu as peur, t’apaiser si tu es en colère et te consoler si tu es triste. Une fois que tu tiens ton besoin, le moment est venu d’aller le satisfaire.
 

Comment gérer ses émotions ? Sortir de la colère ou l’énervement

 
Je fais le choix de parler de ces émotions car, au-delà de ce que tu ressens lorsque tu es énervé.e ou en colère, les effets secondaires sont nombreux et néfastes sur la santé. Selon Christophe Haag, professeur à l’EM Lyon et chercheur en psychologie sociale, « lorsqu’elle est ressentie fréquemment, violemment et de manière non adaptée, la colère peut développer des hernies, de l’urticaire, du psoriasis, de l’asthme et des douleurs dans le bas du dos ».
 

Comment gérer ses émotions lorsque tu es énervé.e ?

Pour sortir de l’énervement, j’ai envie de dire que c’est facile. Il suffit de le décider 😉. Je me permets de te rappeler que tu as le pouvoir de décider et que ne pas décider, c’est déjà décider.
 

Arrêter de ruminer

Sois tu décides de ruminer la situation et d’en faire le sujet de ta journée. Tu expliqueras ainsi à qui veut l’entendre que vraiment, ce que t’a dit Alfred t’a gâché ta journée, et que ce n’est pas la peine de te demander quoi que ce soit aujourd’hui. Il va sans dire que si c’est ce que tu décides, sans être Madame Irma, ta journée va vraiment être mauvaise. Au passage, si tu choisis cette option, je t’invite à t’interroger sur ce que ça t’apporte et selon, voir s’il n’y a pas un moyen plus sympa de l’obtenir (au hasard : de la reconnaissance ?).

Utiliser ton énervomètre

Sois tu te demandes si ceci aura encore de l’importance dans 5 ans. Auquel cas tu t’enfermes dans les toilettes, tu râles un bon coup et c’est réglé. Franchement, quel intérêt d’en faire profiter tout le monde ?. Si quand tu es dans cet état, ça dure habituellement toute la journée, tu peux décider que la prochaine fois, ça ne durera pas plus d’une heure. Si ça dure généralement 1H00, passe à 30 minutes. Bref, tu as compris, réduit le temps consacré à cet état qui ne t’apporte rien de bon.

Ou tout simplement

  • Tu peux aussi te mettre au calme et respirer tranquillement, faire quelque chose que tu aimes. Ou encore repenser à ce que t’as dit Albert (oui c’est l’année des prénoms en A) et qui t’as fait tant plaisir.
  • Enfin, tu peux évidemment aller parler à Alfred quand le calme est revenu pour lui dire ce que tu as ressenti et ce dont tu aurais eu besoin. Si ce genre de démarche te paraît impossible, je t’assure que c’est possible.

Comment gérer ses émotions et faire la paix avec la colère

Il y a des colères qui sont passagères, qui sont saines et aident à avancer. La colère peut donner la force de se battre alors que la tristesse peut anéantir et créer de l’immobilisme.
Mais comment gérer ses émotions lorsqu’il s’agit d’une colère douloureuse. Douloureuses parce que parfois, à la base, il y a eu un manque, une rupture, une mort brutale, une trahison.
 

Quels besoins se cachent derrière la colère ?

Face à la colère, il y a le besoin de comprendre, de recevoir des excuses, de combler un vide, de mettre des mots sur les maux pour pouvoir basculer vers l’apaisement. Et lorsque ce sentiment si fort ne peut être apaisé, souvent la colère se reporte sur une ou plusieurs autres personnes, comme une patate chaude. Et ce qui ne peut être réglé d’un côté crée des dommages collatéraux.
 
Mais comment renouer le dialogue alors que la colère a créé un fossé pendant des mois. Comment s’expliquer sur une colère qui s’est construite sur des années quand la personne à l’origine de la colère est décédée ?
 

Comment gérer ses émotions et la colère avec le pardon

En écrivant ses lignes, je repense à une cliente qui pendant ses deux ans d’alternance a subi du harcèlement psychologique. En séance, elle fond en larmes en me disant « tu sais, avant, je n’étais pas aussi sensible. Je lui en veux tellement ! Mais maintenant, c’est trop tard, je n’ai pas su lui dire ce que je ressentais ». Je l’ai aidée à se libérer de cette colère et à la fin de la séance, elle a conclu en me disant. « Je la plains de tout mon cœur d’être comme ça car en fait, elle ne doit pas être heureuse dans sa vie ». Elle lui a pardonné.

Quand le pardon sauve un couple

Je repense aussi à une femme qui a commencé ses séances en me disant qu’elle était à deux doigts du divorce ettellement en colère après son mari. En creusant, elle n’évoquait jamais de raisons majeures à cette colère, c’était un sentiment global. Une question lui a permis de comprendre qu’elle était en colère après sa mère décédée quelques mois plus tôt. Elle a compris que cette colère remontait à son enfance (mère absente et à l’origine du divorce de ses parents, préférence affirmée vis-à-vis de son frère…). Elle a réalisé que tout ce qu’elle n’avait dit à sa mère, toute la colère enfouie pendant des années, était transférée aujourd’hui sur son mari.

Je lui ai proposé d’écrire à sa mère, en lui disant comment structurer sa lettre. La séance d’après, à la question comment la séance dernière t’a aidée, elle m’a répondu : « j’ai écrit cette lettre. Depuis je me sens complètement apaisée vis-à-vis de ma mère et je n’ai plus mal au dos ! J’ai aussi parlé à mon mari pour lui expliquer tout ceci et je suis confiante sur la suite ! »

En conclusion

Tu l’as compris. Tu viens de prendre conscience que pour t’apaiser, gérer ton stress et tes émotions, la 1ère étape est de prendre conscience de tes émotions. Reconnaître ses émotions, permet de mieux les accueillir. D’autant plus lorsqu’elles sont « négatives ». Comprendes ses émotions permet d’être en accord avec soi et d’avoir des réactions plus adaptées.

Je te souhaite d’être en paix avec tes émotions !
Marie-Laure Deschamp

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